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Marqueteries contemporaines

Si nous parlons de marqueteries "contemporaines" à propos de celles que Francis Alain Schneider présente une fois de plus à la Galerie Oberlin, 19, rue des Francs-Bourgeois à Strasbourg, c'est uniquement pour bien spécifier qu'elles sont fort différentes de celles qui ont connu une grande vogue à la fin du 19e siècle et jusqu'au début du nôtre. Bien entendu tout ce qui continue à se faire dans ce domaine est forcément contemporain, mais dans le monde de l'art le sens des mots n'est pas toujours le même et c'est bien ce que d'emblée nous aimerions souligner.

Certes Francis Alain Schneider est lui aussi parfaitement capable de perpétuer la bonne tradition et quelques pièces, tout à fait en marge de son actuelle exposition, en attestent avec autant de poésie que de discrétion.

Car depuis plusieurs années cet excellent marqueteur entend cependant apporter un sang nouveau à cet art qui le passionne et qu'il entend hisser au niveau des plus audacieuses réalisations contemporaines. N'a-t-il pas posé dans cet esprit et dans cette conviction sa candidature à l'AIDA ? (Société des Artistes Indépendants d'Alsace).

L'univers nouveau dans lequel il nous invite donc à pénétrer une fois de plus à la Galerie Oberlin est d'abord celui des montagnes rocheuses, des vallées qui s'ouvrent comme des gouffres, des glaciers et des petits lagons, car les bois qu'il utilise l'incite tout naturellement à restituer ces décors majestueux. Mais l'artiste qu'il est ne saurait se laisser emprisonner, si bien que bien des thèmes nouveaux apparaissent dans son actuelle exposition, tout comme des techniques, à notre connaissance inédites, et qui permettent la superposition de couches successives de bois choisis.

Ainsi dans " Service rapide " on arrive à distinguer parfaitement un plateau avec un verre, tandis que les " Têtes " sont pleines d'humour et quasi proches du trompe-l'œil.

Certes cet art oscille souvent entre le figuratif et l'abstrait. Mais quelle que soit son orientation, il exploite au maximum, mais avec une sobriété croissante, les possibilités infinies contenues dans les beaux bois, allant de l'érable blanc à l'eucalyptus en passant par bien d'autres variétés.

Au reste, selon l'éclairage, les différentes, essences prennent elles-mêmes des nuances et des reflets changeants comme pour confirmer et soutenir le travail minutieux de l'artiste créateur.

Jean CHRISTIAN "Les Affiches - Moniteur" N°9 30 janvier 1996

 

 

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"L'INVITATION AU VOYAGE"

Une musique discrète mais ô combien expressive de Rémy Weiss accompagne l'exposition des nouvelles marqueteries de Francis Alain Schneider au caveau de la Librairie Galerie Oberlin, 19, rue des Francs Bourgeois à Strasbourg.

Cette rencontre entre deux arts totalement différents est une fois de plus des plus heureuses et, pour qui sait écouter et voir à la fois, "l'invitation au voyage" que nous propose Francis Alain Schneider à travers quelque 34 marqueteries est d'autant plus attrayante.

Une fois de plus en effet l'artiste donne à la marqueterie ses nouveaux titres de noblesse et le voyage auquel il nous convie témoigne des possibilités infinies de cet art à part entière qui avait quelque peu tendance à se scléroser au cours des dernières années. Aussi bien, si Francis Alain Schneider a pu paraître comme "l'enfant terrible" de la marqueterie, c'est uniquement par ses choix de thèmes nouveaux, sa remarquable utilisation des bois de toutes nuances et l'incontestable perfection de son travail.

Il aime toujours les montagnes qu'il parvient à faire danser, les petits lagons perdus dans les creux, mais il ouvre aussi de vastes horizons, saisit des mirages et soulève des vents de sable, tandis que des silhouettes, pareilles à des sphinx semblent scruter le désert dans leur "éternelle attente" .

Ici ou là des oiseaux passent dans l'infini du ciel tandis qu'un éclair, ailleurs, le fait vibrer.

Et l'artiste s'offre aussi ses propres innovations, parfois avec des formats allongés, d'autres fois en donnant à la marqueterie ses propres reliefs, avec des couches de bois superposées. Les possibilités sont telles qu'un même " paysage " peut changer selon l'éclairage dans lequel il est placé, voir l'angle par lequel on l'aborde.

Et la musique de son côté s'accorde au parcours qui va d'une mer perdue jusqu'à d'éternels glaciers, ou tout simplement d'un petit rivage jusqu'à l'île aux oiseaux.

Jean CHRISTIAN "Les Affiches - Moniteur" 25 Novembre 1997

 

 

Marqueterie contemporaine

"AU PAYS DES MERVElLLES DU BOIS"

Jeune marqueteur alsacien, Francis Alain SCHNEIDER renouvelle un artisanat millénaire. Patiemment, il s'invente un monde féerique au gré de ses tableaux de bois naturel.

Paysages d'ombres et de lumières, montagnes, forêts, océans ou villes sous la pluie, l'imagination de Francis Schneider ne connaît qu'une limite : les nuances singulières du bois.

Avec la restauration d'une table ancienne, le luthier qu'il était a découvert une utilisation du bois autre que celle de la décoration et la fabrication de guitares "J'ai appris la marqueterie sans l'aide de personne. Sans maître, ni école, simplement en observant les feuilles de bois. Ce sont les motifs inscrits dans le bois qui guident ma composition", avoue-t-il. " Mon imagination vagabonde avec les lignes, les taches et les couleurs du bois. Tel nœud, suivant sa forme, peut devenir une tête d'oiseau, un monstre ou un gouffre. Sauf pour certains personnages, je ne fais jamais de dessin préalable".

Le musicien qu'est par ailleurs Francis Alain Schneider ose une autre comparaison : " Mon travail n'est pas si éloigné de l'improvisation. Je remplace le son en jouant sur des variations de lumière. En fait, la marqueterie devrait redevenir musique". Ce marqueteur, né en 1954, est bien de son époque. Si les thèmes qui l'inspirent, souvent tirés des contes, semblent se fondre dans la nuit des temps, c'est par la fée électricité qu'il les met en valeur, au moyen de savants jeux d'éclairage : "Chaque essence de bois de placage reflète, diffuse ou absorbe la lumière à sa façon, et le tableau se met à vivre".

Alain WALTHER "Est-Télé-Magazine" 1990

 

 

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Œuvres récentes
de marqueterie contemporaine
de Francis Alain Schneider

"AU PAYS DES MERVEILLES DU BOIS"

En intitulant son exposition " Au pays des merveilles du bois ", Francis Alain Schneider donne aussi une véritable définition de l'art de la marqueterie qui est le sien. Certes il accorde aux bois qu'il utilise une importance majeure, mais qui n'en est pas moins conditionnée par l'univers poétique que seul l'artiste lui-même sait y découvrir pour le mettre en valeur, le plus naturellement du monde.

En d'autres termes la beauté du bois est mise au service de l'imagination créatrice, dans un esprit de liberté qui n'en guide pas moins la main du créateur, pour nous ouvrir les portes de ce monde singulier, à la fois réel et magique qui peut ressembler à une improvisation pleine de fantaisie et qui est en même temps parfaitement contrôlée. Et l'on peut se demander si les images suggérées par le bois l'emportent sur l'imagination de l'artiste lui-même, car une véritable osmose s'est établie entre l'un et l'autre pour aboutir à des compositions souvent aux confins de l'abstraction poétique tout en gardant des liens étroits avec une non moins poétique réalité.

Des paysages de montagnes et de forêts, des océans d'où émergent récifs redoutables, amis de légers papillons aussi et des oiseaux se perdant dans l'infini du ciel constituent ce monde étrange et permettent à l'artiste de jouer avec toutes les nuances du bois, comme avec l'ombre et la lumière. Certaines compositions sont ainsi légères et atténuées dans leur ensemble, d'autres sont plus vigoureuses, quoique jamais sans excès. La matière garde toujours le dessus et, comme tout marqueteur, Francis Alain Schneider a ses propres méthodes et probablement quelques secrets qu'il se garde bien de livrer. Mais il prend incontestablement sa place à coté des grands marqueteurs dont l'Alsace a toujours pu s'honorer depuis fort longtemps déjà. Car il évite de tomber dans la facilité des thèmes et des méthodes parfois usés jusqu'à la corde et il est de ceux qui ne cessent d'apporter un sang nouveau à cet art quasi vieux comme le monde !

Jean CHRISTIAN "Les Affiches - Moniteur" 1991

 

 

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Les marqueteries

de Francis Alain Schneider

Une savante conjugaison des essences de bois pour créer un monde merveilleux.

Art traditionnel s'il en est, la marqueterie peut aussi donner lieu à de fantastiques digressions. L'exposition qu'accueille la cour des Boecklin - décidément d'un éclectisme fort sympathique le prouve amplement. Francis Alain Schneider a accroché une quarantaine de ses œuvres aux cimaises.

Francis Alain Schneider a découvert la marqueterie par hasard, en restaurant un meuble ancien. Et il s'est pris d'une réelle passion pour cet art, au point de s'y consacrer entièrement. Véritable alchimiste du bois, il sait tirer le meilleur parti de ses variétés infinies.

Assemblant les différentes loupes, Francis Alain Schneider crée un monde merveilleux et fantastique, tout droit inspiré d'ouvrages de science fiction. Ses créations ont pour titre "Songes d'une nuit de pleine lune ", " Grotte aux fantastiques ", " L'Ile de la nacre verte "... Et elles sont diablement évocatrices !

L'œil est fasciné par la savante conjugaison des essences de bois ainsi accolées de leurs jeux de lumière. D'ailleurs, l'exposition dont le vernissage a eu lieu vendredi soir en présence du maire André Klein-Mosser et de bon nombre d'invités, est intitulée " La fantastique féerie de la luminosité du bois ".

"Dernières Nouvelles d'Alsace" 1989

 

 

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"L'INVITATION AU VOYAGE"

de Francis Alain SCHNEIDER

Francis Alain Schneider aime le bois qu'il travaille avec passion...

Les bois assemblés gardent tout leur éclat et leur forte beauté... L'artiste confirme ainsi sa place dans cet art difficile avec le souci d'y apporter du sang nouveau, sans pour autant renier la tradition prestigieuse. Tout y est minutieux jusqu'à la plus totale perfection.

Jean Christian. "Les Affiches" 1992

 

 

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"LES MERVEILLES DU BOIS"

Francis alain a toujours été attiré par le bois et la musique,mais le bois lui a joué un tour. Étale devant lui,il s'est mis à l’envoûter,il l'a enivré,et fait rêver par les dessins inscrits dans sa chair. L’artiste a cessé de  considérer le bois uniquement comme une matière première utilitaire; il a commencé à y puiser son inspiration et en faire le support exclusif de sa créativité.

Il réalisa bientôt ses premières compositions faisant appel à la technique de la marqueterie à laquelle il est resté fidèle.

FAS traite le bois avec respect et attention.De son coté le bois ne peut rester insensible à tant de dévouement ,et il dévoile à l'artiste des sentiers secrets menant vers des mondes mystérieux,disparus ou légendaires,qui pour la plu-part restent ignorés des autres

De cette symbiose entre le créateur et son matériau naissent des tableaux fantastiques pics dénudés,bouillonnements de magma en fusion;coteaux parsemés de formes végétales insolites;rochers parcourus de sentiers qui ne mènent nul part.

Plus on regarde ces paysages,plus on a envie d'y entrer,de s'y plonger,de s'y fondre.

Sous leur aspect virtuel on ressent leur profonde vérité,car chacune de leurs lignes,de leurs formes,de leurs couleurs est l’aboutissement de longes années de croissance,de son combat pour la survie,de sa lutte contre la maladie,de la cicatrisation de ses blessures, de sa volonté d'atteindre le ciel.

Francis Alain Schneider 

C'est là son grand mérite,

sait rendre visible et accessible au spectateur attentif la richesse,la beauté et la force qui étaient cachées sous l'écorce; à l'insu de tous.

Car ce marqueteur d'art est aussi, et peut-être surtout un visionnaire.

 .MABOU hebdoscop 1996

 

 

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Les marqueteries

de Francis Alain Schneider

La marqueterie de bois est une technique qui fut victime d'un phénomène de mode en Alsace. L'enthousiasme qu'elle suscita à la fin du XIXe et au début du XXe siècles engagea les artistes à répéter les sujets favoris, sans autre recherche, figeant cet artisanat qui s'anémia. Récemment, les créations symbolistes de Jean-Charles Spindler ont tenté un renouveau et les tableaux de Francis Alain Schneider sont dans cette veine.

D'abord luthier, ce marqueteur a le sens et le goût du bois dont il utilise les dessins de hasard. Loupe d'orme, d'érable, etc., tous ces bois souvent malades ont inscrit dans leurs cellules, leurs fibres et leurs vaisseaux d'étranges accidents qui vont exciter l'imagination du créateur. C'est ainsi que du collage délicat des lamelles naissent les paysages de la vallée des Merveilles, des rochers redoutables ou des géométries énigmatiques.

Francis Alain Schneider choisit des cadrages neufs, des sujets d'un symbolisme suggestif. La gamme des couleurs est évidemment celle des diverses essences de bois, mais l'habileté des juxtapositions permet à la lumière d'entrer dans le tableau. Ces recherches novatrices sont à encourager.

Julie CARPENTIER "Dernières Nouvelles d'Alsace" 20 novembre 1989

 

 

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Marqueteries de Francis Alain Schneider

"LES MERVEILLES DU BOIS"

C'est sous le titre " Les merveilles du bois " que Francis Alain Schneider a placé son actuelle exposition de galerie Oberlin, 19, rue des Francs- Bourgeois à Strasbourg et ce titre convient parfaitement à la marqueterie contemporaine que l'artiste nous présente et dont nous avons déjà eu l'occasion de souligner l'apport nouveau qu'il apporte à cet art difficile.

Francis Alain Schneider aime en effet le bois qu'il travaille avec passion et auquel la nature a d'elle-même donné ses propres qualités artistiques auxquelles le marqueteur peut à la fois se soumettre et les exploiter au gré de son imagination.

Telle semble en effet toujours être la démarche de l'artiste qui, selon un mot célèbre, ne commande à la nature qu'en lui obéissant d'abord. Si bien que les bois assemblés gardent tout leur éclat et leur forte beauté, d'autant plus que la main de l'artiste les ramène généralement dans des paysages montagneux et sauvages où il n'a d'autre souci que de leur donner leur cohérence et leur rythme, avec un supplément de fantaisie qui nous introduit dans un autre monde.

Mais il arrive aussi que l'artiste s'évade de ces paysages plus ou moins fantastiques pour n'en faire qu'à sa tête comme dans " Calligramme énigmatique " qui est une composition géométrique pleine de fantaisie et de mystère dont Francis Alain Schneider reste toujours friand.

Toutes ces conditions s'orientent toujours plus ou moins vers un art abstrait, tout en gardant de précieux points de repère. Par contre, avec un tableau consacré à Kaysersberg et qui est peut être le plus ancien de cette exposition qui en compte 17, l'artiste revient délibérément à un art figuratif mais toujours parfaitement original. Mais ici le motif l'emporte sur les fantaisies de la nature et Francis Alain Schneider témoigne également de toute sa maîtrise dans ce style plus traditionnel.

L'artiste confirme ainsi sa place dans cet art difficile qu'il exploite savamment avec le souci d'y apporter du sang nouveau, sans pour autant renier la tradition prestigieuse. Tout y est minutieux jusqu'à la plus totale perfection.

Jean CHRISTIAN "Les Affiches - Moniteur" 24 Novembre 1992

 

 

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Francis Alain SCHNEIDER

Francis Alain Schneider. marqueteur contemporain, esprit imaginatif et adroit, fin connaisseur du matériau avec lequel il travaille, le bois, a présenté ses travaux à la Galerie Oberlin. On connaît mieux, à présent, le travail silencieux et obstiné de cet amoureux du bois. Certes, il ne dédaigne pas de consacrer à la marqueterie traditionnelle l'une ou l'autre de ses œuvres. Mais il réussit surtout, et brillamment, dans ce qui est son domaine de prédilection : une marqueterie qui, tout en restant figurative, privilégie le matériau par rapport à l'image. Ses impressionnantes falaises, ses mers étales, ses recherches techniques avec des bois rares ou spéciaux sont une expérimentation liée à la réussite.

Gabriel ANDRES "Objectif Alsace" N°37 Février 1989

 

 

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Les marqueteries d'art

de Francis Alain Schneider

Francis Alain Schneider, pense que la marqueterie n'est pas forcement tributaire du meuble. Il met donc son savoir-faire pour réaliser de vrais tableaux, différents de ceux auxquels l'œil est habitué.

Les vues d'Alsace sont presque abandonnées au profit de paysages de montagne. de portraits et de scènes humoristiques. Si ce n'est la couleur qui dépend de l'essence du bois. rien n'est différent du tableau peint. La composition, la perspective et surtout la lumière sont le souci constant de Francis Alain Schneider. Modestement. il dit pourtant : " J'exploite ce que j'ai en stock " et il joue avec la palette de gris, de brun, de vert. de sable fournie par l'eucalyptus. l'érable blanc, le noyer d'Amérique, la loupe de myrte verte, etc... Il teste la mince feuille de bois de 9/10ème de mm. avant tout découpage, en la soumettant au balayage de la lumière pour voir comment elle la réfléchit ou l'absorbe. Le tableau terminé, le même sujet vibre différemment selon l'éclairage, mais le plus délicat est de repérer les nœuds ou les ondes du bois pour les utiliser astucieusement. Telle onde d'érable blanc simulera le pli d'un ruban, telles veines géométriquement disposées iront vers l'abstraction, tel nœud permettra la découpe d'une tête de profil.

Le marqueteur ne dessine pas auparavant, il découpe au scalpel quand il tient son sujet. "L'Engadine" devient fantastique, le symbolisme de " L'éternelle attente" est signifié par deux rochers solitaires à l'altitude quasi humaine et l'humour des têtes caricaturales aux fenêtres de la maison est évident. Ces tableaux sortent la marqueterie de ses rôles décoratifs ou traditionalistes auxquels on l'a trop longtemps réservée grâce à un jeune talent alsacien.

Julie CARPENTIER "Dernières Nouvelles d'Alsace" Mercredi 24 janvier 1996

 

 

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Marqueteries contemporaines

Fruits de son inlassable patience, ses tableaux nous ouvrent les portes d'un univers unique où la lumière chante avec le bois d'une étonnante manière. Une technique qui lui est propre et dont il garde jalousement les secrets.

Elisabeth SCHMITT

 

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